Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de gagner un appareil photo numérique grâce à un concours twitter organisé par Welcome Informatique. D’ailleurs, je les remercie au passage pour cet appareil sympathique. Celui-ci se destinait à remplacer mon très vieux Canon Powershot S50 acheté en 2000 et toujours fonctionnel aux photos encore belles et précises. En complément, je comptais donc continuer à utiliser mon Lumia920 équipé d’un capteur PureView de 8.7MPx.
C’est à l’occasion de quelques jours en Bretagne que j’ai pu le tester en conditions réelles de vacancier.
Caractéristiques techniques.
Pour commencer, un retour sur les caractéristiques annoncées pour cet appareil :
- il est étanche jusqu’à 25 mètres,
- résistant aux chocs de 0 à 2 mètres (je n’ai pas essayé cette qualité),
- résistant au froid
- le capteur est de type CMOS rétroéclairé de type 1/2,3 comptant 12,1 MPx,
- le processeur d’images est un DIGIC 4 avec iSAPS,
- la distance focale va de 5 à 25 mm,
- le zoom optique est un 5X,
- il y a un stabilisateur d’images,
- la mise au point se fait par l’auto-focus…
- il y a la détection des visages,
- les modes disponibles sont Vue par vue, Continu (seulement disponible en mode automatique), Suivi AF, Macro sous-marin, Rapide…
- existence d’un faisceau de mise au point,
- distance minimale théorique de 1cm pour les prises de vue,
- possibilité de modifier la valeur de l’exposition,
- choix ISO de 100 à 3200,
- vitesse d’obturation variable de 1/1600 de seconde à 15 secondes (selon le mode utilisé),
- balance des blancs réglables,
- écran de contrôle de 3 pouces,
- présence du retardateur,
- photos enregistrées en .JPG
- vidéos enregistrées en .MOV
- enregistrement GPS en .LOG
- Positionnement des photos par GPS,
- Cartes utilisables : SD, SDHC, SDXC (non fournie !!!)
- Flash intégré réglable en puissance,
- Batterie NB-6LH à 3,7V, 1060 mAh (Li-ion) + chargeur fourni.
Après ces détails ennuyeux, passons à la prise en main de l’appareil.
Au déballage, on trouve un appareil bleu, tour plat accompagnée d’une dragonne à installer, une batterie et son chargeur. Un mauvais point est qu’il n’y a aucun carte mémoire de fournie. Vous êtes obligé de rajouter une carte… Une petite de quelques méga aurait été appréciée pour permettre de prendre des photos dès l’achat…
Pour ma part, j’ai fait le choix d’une SDHC de 16GB SanDisk, classe 10 en lecture/écriture à 45MB/s. Ceci pour ne pas être ralenti par la carte lors de prises de vue en rafale.
L’insertion de la batterie et de la carte se font sans problème. Par contre, l’ouverture de la trappe qui permet d’accéder à ces deux éléments est assez peu aisée. En effet, il faut soulever un petit loquet tout en glissant un ongle entre la trappe et le châssis pour soulever cette trappe. Ceci peut être expliqué par la volonté d’accroitre l’étanchéité de cette partie de l’appareil.
Sur le côté droit s’ouvre une seconde trappe qui permet d’accéder au branchement mini-HDMI, au connecteur mini-USB (B). C’est une partie de l’appareil que je n’ai jamais utilisé depuis la réception de l’appareil…
Sur le dessus de l’appareil, on trouve le bouton d’allumage, le déclencheur photo et complètement à droite (avec un point rouge en son centre), le déclencheur de prise de vidéos.
En face avant, on trouve un grip sur la droite et à gauche, l’objectif protégé, le flash, le micro.
En face arrière, vous aurez le grand écran de 3 pouces, le zoom en haut à droite. En-dessous, un grip pour le pouce qui est sur un groupe de boutons donnant accès aux programmes de prise de vue, à la sélection macro/normal/large, à l’activation-désactivation du flash; réglage de l’affichage sur l’écran. Tout en bas, deux boutons : le plus à gauche pour accéder à la lecture des photos – vidéos prises et celui le plus à droite permettant d’accéder aux paramètres de l’appareil.
Au niveau de la tenue et de la prise en main, cet appareil est assez bien mais les grips ne correspondent pas à ma main et ma position n’est pas naturelle ni trop agréable lorsque je tiens en main l’appareil trop longtemps. La manipulation des différents boutons est plutôt agréable de manière générale. Un petit défaut par contre à signaler sur le déclencheur photo. Il est un peu trop sensible est on n’arrive pas toujours à s’arrêter à mi-course pour faire la mise au point. Il faut vraiment y faire attention. Le zoom est assez précis, pratique à utiliser (j’ai désactivé le zoom numérique et ne pourrai pas en parler). :
La prise de vidéos
Je ne suis pas un gros fan de vidéos de vacances… j’ai fait une prise de vue pour faire un panoramique à 360°… et c’est tout. En vidéo de test, j’ai pu tester le bon fonctionnement du zoom pendant l’enregistrement. Celui-ci se fait lentement de manière fluide. Il y a théoriquement plusieurs modes de captures vidéo… Je vous les laisse tester.
La prise de photos.
C’était l’utilisation quasi exclusive que je voulais avec cet appareil. Pour cette première phase d’essai, j’ai laissé les paramétrages en réglages d’usine comme le ferait un grand nombre de personnes.
Pour la prise de vue, vous êtes obligés de faire avec l’écran. C’est vrai qu’avec les smartphones, nous devons faire avec l’écran, mais pour un appareil photo qui se respecte, je pensais avoir droit à un viseur. Mais non ! Enfin, vous pourrez toujours me répondre avec raison qu’un appareil dont le but est de permettre les prises de vue sous l’eau n’a pas besoin d’un viseur
Pour faire simple, les photos sont sympas. Pour les plans larges, la netteté est top. Les couleurs sont souvent très précises (presque toujours en fait) ! Je n’ai pas eu besoin de jouer avec la balance des blancs.
Un aspect qui m’a posé problème est la mise au point. Sur mon vieux PowerShot S50, je mettais l’appareil en manuel ; je réglais la vitesse d’obturation et l’ouverture grâce au stick de contrôle. Bien sûr, ça ne valait pas un réflexe, mais cela permettait de jouer finement avec les paramétrages. Il en était de même avec la mise au point où l’on pouvait déplacer la zone de netteté.
Ici, il n’existe pas de mode manuel. Vous ne pourrez tout simplement pas contrôler la vitesse d’obturation ou l’ouverture. C’est bien dommage car ce n’est pas un appareil d’entrée de gamme dans les autofocus… En ce qui concerne la mise au point, par défaut, c’est l’appareil qui va décider de là où il va régler la netteté. J’ai raté de nombreuses photos à cause de cela. Lors d’une construction d’image un peu originale, je n’ai tout simplement pas réussi à faire la mise au point sur la zone centrale qui était le sujet de ma photo. L’appareil a tenu à faire la netteté sur les rochers qui faisait un cadre naturel.
Un point sympa était la détection automatique des visages. Oui, la mise au point sera faite sur les visages ! C’est d’habitude ce que l’on recherche mais pas toujours.
Pour la suite de l’été, j’ai passé la zone autofocus en « centre » pour pouvoir choisir là où JE veux faire la mise au point. C’est le seul réglage que je puisse faire me semble-t-il…
Je vous propose de visualiser des photos prises avec en premier avec ce PowerShot D30 et ensuite, la même (ou presque) avec le Nokia Lumia 920 pour comparer.
On notera la meilleure réalité des couleurs dans la photo prise avec le D30. En ce qui concerne la netteté et la profondeur de champ, je trouve que le Lumia ne s’en sort pas si mal.
Ici encore, les couleurs sont plus naturelles avec le Powershot S50. Par contre la netteté est meilleure avec le Lumia. La première est plutôt surexposée sur son côté droit. Le Lumia semble avoir corrigé cette surexposition.
Sur cette dernière série comparative, le Lumia a peut-être une meilleure première impression. Les couleurs me semblent plus conformes à ce que je voyais (avec les lunettes de soleil, faut-il le préciser !). Si on zoome un petit peu, on s’aperçoit très vite que les détails sont bien meilleurs sur le PS D30 que sur le Lumia 920. On remarque ça sur les zones vertes juste en-dessous de l’eau.
Globalement, les photos sont meilleures avec le Canon PowerShot D30. Le Lumia modifie peut-être un peu trop les couleurs et ne conserve pas assez les détails notamment dans ces rendus de couleurs.
La macro.
A cause de la difficulté pour sélectionner sa zone de mise au point, la prise de photos en macro est parfois difficile, surtout lorsqu’il y a du vent et que vous souhaitez prendre en photo une fleur au bout de sa tige… la preuve !
Dans ce premier comparatif, le PS D30 montre un flou circulaire autour de la zone de mise au point centrale. Les plantes relativement rigides permettent une bonne sélection de la zone AF. En ce qui concerne le Lumia 920, un appui sur le déclencheur et la mise au point est réussie. Au niveau des couleurs, c’est cette fois-ci le Lumia qui est plus proche de la réalité… un doux mélange entre les deux captures.
Dans ce deuxième comparatif, j’ai bien fait 7 ou 8 captures avec le PS D30 pour arriver à un résultat nul. Le vent faisant danser la fleur, impossible d’obtenir une mise au point correcte. En ce qui concerne le Lumia 920, il aura fallu deux prises de vue pour obtenir le résultat que vous avez au-dessus. La fleur se détache très bien du fond.
Pour cette nouvelle série, le Lumia me semble s’en sortir mieux que le PS D30. Je préfère ses couleurs légèrement plus chaudes. Toutefois, en zoomant, l’image semble de meilleure qualité pour le PS D30.
Pour cette dernière série, j’ai enfin réussi à faire une bonne mise au point avec le PS D30 ! Finalement, le résultant est plutôt bon. Le premier plan est bien net, les couleurs saturées juste ce qu’il faut. Le fond est sombre… peut-être un petit peu trop ? Le Lumia 920 semble avoir capté un peu trop de lumière. La photo est un peu trop claire. De plus, le PS D30 montre plus de détails dans la fleur si on zoome dans la photo.
Globalement, le PS D30 est bon mais demandera des conditions d’utilisation adaptées (possibilité de centrer correctement la « cible » pour que l’autofocus fasse son travail correctement). Le Lumia s’en sort fort bien pour un smartphone et sera facilement utilisable pour une petit photo en pensant.
La photo sous-marine.
Là, c’était une pure découverte ! J’ai découvert l’impression désagréable que de mettre dans l’eau son appareil photo ! C’est vrai qu’après avoir passé tant d’années à éloigner les appareils électroniques de ce liquide, j’ai pu prendre sur moi en tremper avec succès le PS D30 dans les liquides.
Le premier test a eu lieu dans l’évier de la maison. Une série de photos autour d’une tasse « LiveTile ».
Pour la suite, j’ai commencé par tester la prise de vue « dans l’eau » à la limite des vagues pour essayer d’obtenir quelque chose de « joli ». Ce fut bien là une mauvaise idée ! Du sable est venu se glisser sous le bouton déclencheur photos et le gardait bloqué ! De même que sous la « roue des options », d’autres grains étaient venus bloquer ce sélecteur !!! Tout ça après 2 minutes au bord de l’eau… Vraiment un TRES mauvais point !!! Après rinçage à l’eau clair et nettoyage grâce au cure-dent du couteau suisse, j’ai réussi à récupérer l’utilisation des boutons mais, une belle peur était passée ! Je vous conseille d’éviter les zones trop sableuses ! La limite où les vagues viennent s’écraser en apportant tout ce sable embêtant ! En voilà trois captures. Je n’étais pas très content du résultat mais je n’ai pas osé tenter le diable avec ces fichues grains de sable !
Maintenant, j’ai utilisé l’appareil photo dans l’eau, sans risque de trop fréquenter les grains de sable ! Le rendu est … surprenant… Je pensais pouvoir obtenir des photos plus claires…
Une difficulté de l’utilisation consiste dans l’écran de prise de vue. Dans l’eau, cet écran se transforme en miroir TRES facilement ! On ne sait plus ce que l’on photographie…. Il faudra donc rester en face de l’écran et plonger pour bien voir !
Entretien.
Après avoir trempé votre appareil dans l’eau, il est conseillé (obligatoire ?) de rincer l’appareil à l’eau clair pour enlever le sel mais surtout les grains de sable qui pourrait venir se loger au niveau des joints et ainsi faire perdre l’étanchéité aux deux trappes existantes ! Ce nettoyage est rapide ! Ce serait dommage d’abîmer le matériel pour si peu de temps d’entretien !
L’autonomie.
A l’époque, j’étais très content de mon PowerShot S50 (570 mAh de batterie) qui faisait (lors de ses 6 -7 premières années) 200 clichés avec flash sans broncher. Avec le D30, malgré son écran de contrôle bien plus grand que sur le S50, son système de positionnement par satellites , l’autonomie est encore améliorée. C’est vrai que la batterie a le double de capacité. J’ai pu faire un peu plus de 300 clichés en une journée avec une batterie pleine aux trois quarts.
Si vous n’êtes pas des « cliqueurs » fous, vous devriez pouvoir utiliser la même batterie sur plusieurs jours ! Une seconde batterie devrait vous permettre de passer une semaine d’excursion sans besoin de charger !
Peut-être un petit reproche : le témoin de charge met beaucoup de temps pour indiquer que le 1er tiers de la batterie est consommé alors qu’il met moins de temps pour signaler l'(utilisation du second et du troisième tiers.
Un plus que permet d’accroître l’autonomie est la mise en veille de l’écran sans mettre en veille le reste de l’appareil ! C’est bien pratique car il vous suffit de toucher un bouton pour que l’écran se rallume tout en prenant en compte l’action que vous venez de faire.
Géolocalisation.
Si vous voulez pouvoir géolocaliser vos clichés, il faudra donner le temps à l’appareil de trouver les satellites. Faites attention à l’icône qui s’affiche à l’écran : si vous avez une satellite barré, c’est que vous n’êtes pas géolocalisé. Il faut attendre que la barre se retire de l’icône satellite.
Bilan global :
Cet appareil, le Canon PowerShot D30 est un appareil sympathique, bien pour les vacanciers. Il ne permet pas d’aller fouiner et régler finement son appareil. Pour un appareil ce prix (il est vendu neuf entre 270 et 310 €), il pourrait avoir les mêmes caractéristiques que mon vieux S50… Il est vraiment dommage de ne pas laisser le « choix » du cliché à l’utilisateur s’il le désire.
Je pense que pour le même budget, on doit pouvoir trouver un meilleur appareil si l’on ne compte pas faire de prise de vue sous-marine ! Ce n’est sûrement pas le modèle d’APN à mettre dans toutes les mains !